Pari Mortel: La Prolifération des Publicités de Paris dans le Football Européen

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L’essor des publicités de paris dans le football européen, alimenté par la crise financière post-COVID des clubs, ouvre la voie à des bookmakers non régulés qui ciblent des marchés asiatiques. Cette pratique, facilitée par la technologie des publicités virtuelles et des accords de partenariat, cache un monde de blanchiment d’argent et de criminalité où le football devient un vecteur de jeu illégal.

Au cœur du monde du football européen, les publicités de paris explosent, semblant poindre comme une aubaine pour des clubs affamés de liquidités post-COVID. La désespérance des clubs, inondés par les pertes financières dues aux confinements, a permis à des marques de paris, souvent non régulées et à la moralité douteuse, de s’imposer dans les stades. Au Villa Park, le domicile d’Aston Villa, les panneaux d’affichage sauvagement colorés ne laissent aucun répit, inondant chaque minute de jeu de logos de paris comme Bet365 et BetMGM.

Dans le stade Molineux des Wolverhampton Wolves, cette stratégie publicitaire atteint des sommets vertigineux grâce à une seconde rangée de panneaux numériques qui entourent de près le terrain, créant une wall of ads, presque aussi haute que les joueurs eux-mêmes. Ces méthodes permettent non seulement de promouvoir des bookmakers agréés comme Betway mais incluent également des marques comme 6686bet, attirant des marchés asiatiques où le jeu est souvent prohibé.

L’analyse menée par Play the Game révèle qu’au cours d’une seule semaine, 17 marques de paris occupaient les panneaux d’affichage lors des rencontres de Premier League. À Villa Park, chaque match a vu au moins une marque de paris sur les panneaux. Le phénomène s’étend au-delà de l’Europe, avec des clubs ayant des accords cachés pour cibler des marchés asiatiques, comme Chelsea avec le bookmaker Kaiyun.

L’essentiel réside également dans la technologie des publicités virtuelles qui permet d’imposer des publicités ciblées sur des marchés de diffusion spécifiques. Cela permet aux marques de paris non réglementées d’apparaître lors de diffusion de matchs en Asie, même si la publicité pour le jeu est interdite en Espagne. L’impact de cette technique est renforcé par les capacités commerciales de sociétés comme Infront Sports & Media et Interregional Sports Group.

D’autres voix plus sournoises émergent à travers des sites « d’actualités » lancés pour promouvoir des marques de jeu. Des marques comme eKings exploitent ce système pour masquer l’illégalité de leurs opérations, visant des marchés asiatiques soumis à des restrictions de jeu. Ces stratégies utilisant des accords dits de « white label » permettent à des marques non licenciées de se camoufler derrière une apparence d’authenticité légale.

La pandémie de COVID-19 a mis en lumière la vulnérabilité du modèle économique traditionnel des clubs, ce qui a facilité l’introduction de ces marques de paris. Les gangs criminels asiatiques, qui auparavant blanchissaient de l’argent à travers des casinos, ont migré vers le monde du pari en ligne, s’alliant à des clubs européens pour rendre leurs activités illégales plus acceptables. C’est un monde où le football, ce sport vénéré, devient la vitrine d’un jeu sordide, taché par l’ombre de l’illicite.

Source Originale: www.playthegame.org

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