L’Australie est pressée de s’opposer à une éventuelle demande de la Russie de rejoindre la confédération asiatique de football, suite à son exclusion des compétitions internationales. Des groupes de défense des droits humains, comme Amnesty International, pensent que la candidature de la Russie pourrait entraîner des violations aux droits humains. Le président de la fédération russe veut quitter l’UEFA et rejoindre l’AFC, mais ce mouvement suscite des inquiétudes politiques et éthiques.
Des militants des droits de l’homme ont exhorté l’Australie à bloquer toute tentative de la Russie de revenir dans le football international via la confédération asiatique. Après l’invasion ukrainienne, la Russie a été exclue par l’UEFA et la FIFA, perdant ainsi sa chance de participer aux play-offs pour la Coupe du Monde au Qatar.
Le président de la Fédération russe de football, Aleksander Dyukov, envisage un retrait de l’UEFA pour rejoindre l’AFC, permettant à la Russie de faire renaître son équipe nationale et ses clubs sur la scène internationale. Dyukov a souligné que la politique dominait le sport en Europe, rendant la compétition de football secondaire.
Amnesty International Australie s’inquiète de cette perspective et estime que l’exclusion de la Russie doit perdurer. La FIFA, bien que responsable des compétitions mondiales, transfère la responsabilité des tournois à chaque confédération, comme pour la Coupe d’Asie. La situation actuelle de l’Ukraine complique son admission dans un conflit de droits humains.
Bonita Mersiades, ancienne dirigeante de Football Australia, a affirmé que toute demande de la Russie devrait être immédiatement rejetée. Selon elle, la Russie, en tant qu’agresseur sans scrupules des droits humains, ne devrait pas faire partie de la communauté sportive internationale, soulevant des questions sur l’acceptation prolongée de sa candidature par la FIFA.
La Fédération russe a fixé un délai jusqu’à samedi pour une décision, visant à permettre à l’équipe nationale de participer aux prochains tournois asiatiques. Dyukov met en garde que tout retard pourrait signifier une exclusion prolongée de quatre ans d’événements clés.
Si la Russie aspire à rejoindre l’AFC, cela nécessitera l’approbation de son comité exécutif avant un vote des membres. Historiquement, l’Australie a fait le saut de l’Océanie à l’AFC en 2005, une démarche maintenant sous les projecteurs globaux.
Alors que l’Australie, le Japon et la Corée du Sud sont susceptibles de s’opposer à cette candidature, d’autres membres asiatiques comme la Chine et l’Iran pourraient potentiellement soutenir une telle démarche. La Russie a récemment joué des matches amicaux contre des pays comme l’Ouzbékistan, et des rumeurs de matchs amicaux avec l’Iran circulent.
L’absence de la Russie a déjà eu des répercussions, comme le changement de lieu de la finale de la Ligue des champions de l’UEFA de Saint-Pétersbourg à Paris. L’UEFA a également rompu un contrat de parrainage avec Gazprom, illustrant la réalité interconnectée et souvent tumultueuse de la politique mondiale et du sport.
Source Originale: www.theguardian.com