Cet article analyse pourquoi l’Europe et l’Amérique du Sud dominent historiquement le football mondial, se basant sur des facteurs tels que le nombre de places au Mondial, la qualité des équipes, l’infrastructure, et l’héritage culturel. Malgré la croissance d’autres continents, ces deux régions continuent d’être les favoris grâce à leurs ressources et à leur tradition footballistique.
Cette Coupe du Monde a vu la participation de toutes les continents au tour des 16 derniers, un fait inédit. L’Afrique y était représentée pour la deuxième fois avec deux équipes, tandis que l’Asie avait trois équipes, un record. L’Europe et l’Amérique du Sud occupent la majorité des places, avec les États-Unis représentant l’Amérique du Nord et centrale. Arsène Wenger a souligné que de nombreux pays ont désormais accès aux outils nécessaires pour rivaliser au plus haut niveau, témoignant de l’évolution de l’accès à la technologie dans le football. Gianni Infantino a également noté que cette situation augurait bien pour la compétition à venir.
Après plusieurs matchs, toutes les équipes asiatiques ont été éliminées, ne laissant que le Maroc comme seul représentant africain, ce qui réduit à un huitième de chance la possibilité qu’une équipe africaine remporte le tournoi pour la première fois. En revanche, il pourrait y avoir une demi-finale entièrement européenne si les Pays-Bas et la Croatie atteignent ce stade. L’Amérique du Sud pourrait également voir une demi-finale entre le Brésil et l’Argentine. Depuis 2002, aucun pays d’Amérique du Sud n’a été présent en finale, malgré le fait que les 21 précédentes Coupes du Monde aient été remportées par des équipes de ces deux continents.
Les réputations comptent, mais elles peuvent aussi être une source de pression. Porter le maillot du Brésil, de l’Argentine, de la France ou de l’Angleterre revêtant une signification particulière qui peut soit peser sur les joueurs, soit leur offrir un avantage mental. Le poids de la tradition est important et la domination des puissances établies est due à plusieurs facteurs, notamment le nombre de places attribuées à chaque confédération. L’Afrique, avec ses 54 membres, ne dispose que de cinq places, alors que l’Europe, avec 55 membres, en obtient 13.
Toutefois, une simple augmentation du nombre de places ne suffit pas. L’argument qualité contre quantité est inévitable, avec 12 équipes européennes classées dans le top 20 de la FIFA, tandis que seules les grandes équipes sud-américaines, comme le Brésil et l’Argentine, se distinguent systématiquement. FIFA justifie l’allocation de places supérieures à l’Europe et à l’Amérique du Sud par la qualité des équipes, une affirmation qui n’est pas sans fondement puisque le football professionnel a émergé dans ces continents bien avant les autres, leur offrant un ancrage solide et de meilleures infrastructures.
La tradition du football de rue en Amérique du Sud, comme l’a noté l’ancien attaquant allemand Jürgen Klinsmann, favorise le développement de joueurs talentueux. Les académies en Amérique du Sud produisent des footballeurs prisés par le marché européen. L’expérience européenne enrichit les compétences des joueurs sud-américains, comme l’atteste Vinicius Jr qui a évolué sous la houlette de Carlo Ancelotti ou Neymar dont le développement s’est intensifié depuis son arrivée en Europe.
La domination de l’Europe, le continent le plus riche en football, devrait se poursuivre grâce à ses ressources et son avance technologique. Le mouvement de joueurs vers les clubs européens contribue à l’amélioration des talents, tandis que les joueurs européens s’inspirent des techniques d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud. L’échange de compétences au sein du football mondial est inévitable, illustrant que l’apprentissage est mutuel.
Kylian Mbappé, par exemple, pourrait s’intégrer facilement à l’équipe brésilienne tout comme il le fait avec la France, étant apprécié pour sa capacité à défier les adversaires. Avec des joueurs comme Ousmane Dembélé et une équipe croate qui se rattache à l’héritage d’Ex-Yougoslavie, l’évolution du jeu en Europe est constante. L’écart entre Europe et le reste du monde nécessite plus qu’une simple adaptation pour le combler.
Dans l’immédiat, les espoirs du reste du monde reposent sur le Maroc, en espérant qu’il poursuive son chemin dans la compétition. Néanmoins, l’opposition des équipes européennes et sud-américaines sera un défi de taille.
En somme, la domination de l’Europe et de l’Amérique du Sud dans le football mondial résulte d’une combinaison de facteurs tels que le nombre de places allouées dans les compétitions, l’héritage et la culture footballistique, ainsi que les ressources et les infrastructures de football. Les progrès technologiques et le développement des joueurs à travers des académies de football renforcent cette suprématie. L’avenir du football mondial semble prometteur, mais pour les autres continents, le chemin à parcourir pour rivaliser avec ces puissances est encore long.
Source Originale: www.hindustantimes.com